L'empreinte : Un piano dans la montagne / Carmen
Sandrine Anglade à la mise en scène, Clément Camar-Mercier à l’écriture, Nicolas Takov à l’adaptation musicale, bousculent la célébrissime Carmen pour la rendre plus proche, plus libre aussi. Au centre de la scène campent quatre pianos droits, cerclés de lumière, qui seuls porteront la célébrissime partition d’opéra de Georges Bizet, compositeur phare du 19e siècle. Impossible ici de ne pas évoquer la magnétique mezzo-soprano Manon Jürgens, qui incarne formidablement cette héroïne d’opéra qui fut l'une des premières à prendre son destin (même tragique) en main. Dans cette version théâtrale et virevoltante, les dix chanteurs et chanteuses-comédiens-pianistes, rejoints par un choeur d’enfants, attisent le feu des passions et du désir entre Carmen et Don José, éclairant d’un jour nouveau cette femme frondeuse et ensorcelante, sans oublier d’ajuster le récit aux questions de l’époque.